Musée national
des beaux-arts du Québec Le Musée national des beaux-arts du Québec présente |
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© Le projet Tic, 2003, document de travail |
Diane Borsato (Toronto,
Pour cette performance, l’artiste originaire de Toronto et cinq acolytes sont assis sur une chaise et bougent frénétiquement la jambe des heures durant, reprenant ces petits gestes compulsifs qui trahissent nos états de distraction. L’amplitude de chacun de leurs mouvements étant mesurée comme une distance, leur cadence donne à penser qu’ils échappent ainsi à l’espace restreint des anciennes cellules carcérales du Musée national des beaux-arts du Québec où ils prennent place. Combien de fois leur faudra-t-il « branler de la patte » pour se rendre jusqu’à Montréal ou à Rio de Janeiro, voire jusqu’à la Lune ? Avec ce nouveau travail, Diane Borsato propose qu’à l’origine même de nos tics nerveux se trouve un fondamental désir d’être ailleurs – le corps tentant littéralement de se pousser, de s’en retourner à la maison en courant. La compulsion du geste, relayée ici par la précision du calcul, apparaît en effet comme une ultime forme de contrôle et de soulagement pour l’individu dans un monde de plus en plus agité et inquiétant. Cet événement a été rendu possible grâce à la contribution du Conseil des Arts du Canada. |